31.10 2024 - 4.01 2025

MICHEL DE BROIN / HR GIGER / CÉLIA HAY / LINA LAPELYTĖ / ROBIN LEFORESTIER / LE GENTIL GARÇON / ELLA MIEVOVSKY / CATHERINE MULLIGAN / REMBRANDT / EVELYNE RICORD / SYBILLE RUPPERT / FABIEN VILLON / BANKS VIOLETTE


Interior and the collectors, 6 rue Portagnel, Arles (fr)


 Nouveau vernissage festif samedi 21 Décembre, 19h-22h 
+ rencontre avec l’artiste Célia Hay

New festive opening on December 21 December 7-10pm
+ meeting with the artist Cé

Interior and the collectors asked to the artist Le Gentil Garçon (The Nice Guy) to reactivate his miniature museum device (MUMI), produced by Le voyage à Nantes (Fr) for the artist's exhibition at Palais Dobré in 2016. Installed in one of the house's bedrooms, this work is halfway between a cabinet of curiosities and a model of modernist-inspired architecture. Change of scale and context allow a completely different perception of the artworks, with visitors' gaze varying from the omniscient vision of a CCTV camera to a tiny mouse wandering through the spaces.



In the context of the house that contains it, this project also refers to the origins of doll's houses in 16th-century in Europe, which were not intended for children but for adults, mainly the bourgeois elite. Called “house cabinets”, they served as showcases for the social status and wealth of their owners. These early houses were not toys, but had more of an educational function, particularly for young noblewomen to learn how to organize a home and maintain an aesthetic sense in keeping with the standards of the time. In the 19th century, each house became a window into another era in which children could recreate scenes from daily life, explore social roles or escape into imaginary worlds.



The MUMI museum doesn’t have this social role, but the art of miniatures offers the pleasure of projecting oneself into a universe that fascinates with its tiny aspect. It's a way of playing with presentation devices and museum codes. It's also a box-within-a-box system that contains a 3000 sq. museum in a single room. This operation of setting up the space is a way to shift reference points, with each work changing status. The exhibited works do not follow any temporal or spatial logic, which enables less obvious connections to be made and a more irrational form of questioning. The choice of artists and works was based on meetings with artists, art dealers and collectors. Through an ethereal gaze, everyone can experience a more personal journey, from a pre-Columbian statuette to contemporary artists, from Rembrandt engravings to a voodoo statuette. In this exhibition, many works refer to the body, either as a representation down to its flesh or by involving it in a ritual or a belief, through its presence or absence. This orientation towards strangeness and a more mystical dimension stands out even more in contrast with the museum's modernist aesthetic..







Interior and the collectors a demandé à l’artiste Le Gentil Garçon de réactiver son dispositif de musée miniature (MUMI), produit par Le voyage à Nantes pour l’exposition de l’artiste au palais Dobré en 2016. Installé dans une des chambres de la maison, cette œuvre est à mi-chemin entre un cabinet de curiosité et une maquette d’architecture d’inspiration moderniste. Des décalages par changement d’échelle et de contexte permettent une tout autre perception des œuvres, le regard des visiteur-e-s pouvant varier de la vision omnisciente d’une caméra de vidéosurveillance à celle minuscule d’une souris se promenant dans les espaces.


Dans le contexte de la maison qui le contient, ce projet fait aussi référence à l’origine des maisons de poupée en Europe au XVIème siècle qui n’étaient pas destinées aux enfants mais aux adultes, principalement à l’élite bourgeoise. Appelées « cabinets de maison », elles servaient de vitrines pour exhiber le statut social et la richesse de leurs propriétaires. Ces premières maisons n’étaient pas des jouets et avaient davantage une fonction éducative, notamment à destination des jeunes filles de la noblesse pour apprendre à organiser un foyer et entretenir un sens esthétique conforme aux standards de l’époque. Au XIXème, chaque maison devient une fenêtre vers une époque où les enfants pouvaient recréer des scènes de la vie quotidienne, explorer des rôles sociaux ou s’évader dans des mondes imaginaires.


Le musée MUMI n’a pas ce rôle social mais l’art de la miniature permet un plaisir de projection dans un univers qui fascine par son aspect minuscule. C’est une façon de jouer avec les dispositifs de présentation et tous les codes muséaux. C’est aussi un système de boîte dans une boîte qui permet de contenir un musée de 3000m2 dans une chambre. Cette opération de mise en espace permet un glissement des repères, chaque œuvre change de statut. Les œuvres présentées ne tiennent compte d’aucune logique temporelle ou spatiale ce qui permet de tisser des liens moins évidents et un questionnement plus irrationnel. Le choix des artistes et des œuvres s’est fait au gré des rencontres avec les artistes, marchands d’art ou collectionneurs. À travers un regard éthéré, chacun peut faire l’expérience d’un cheminement plus personnel, d’une statuette précolombienne à des artistes contemporains en passant par des gravures de Rembrandt ou encore une statuette vaudou. Dans cette exposition, de nombreuses œuvres font référence au corps, comme représentation jusque dans sa chair mais aussi en l’impliquant dans un rituel ou une croyance, par sa présence ou son absence. Cette direction vers l’étrangeté et une dimension plus mystique ressort d’autant plus en contraste avec l’esthétique moderniste du musée.



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